Dans les tribus amérindiennes, toutes les décisions prises par le conseil devaient, avant d’être appliquées, être examinées sous l’angle de l’impact et des conséquences possibles sur les générations futures et jusqu’à la 7ème génération. En gros, c’était tenter de prévoir les conséquences des choix d’aujourd’hui jusqu’à 140 ans après leur mise en application. Cet examen était mené par les vieux et leur aval était nécessaire pour aller de l’avant.
Pourquoi les Vieux ?
Peut-être parce-que, plus que tout autre, ils ont conscience de la brièveté de la vie, de sa préciosité, de son état d’urgence en même temps que de sa continuité trans-générationnelle. Être grand-père : Quelle bénédiction ! Un lien nouveau existe et la phrase amérindienne prend tout son sens « Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ».
Être Ancien m’a appris la bienveillance et la générosité, à délivrer des messages d’amour à mes proches, par la parole, le geste, l’écoute et la disponibilité. Je me sens complet lorsque je dis « je t’aime » à ma fille de 43 ans.
L’Ancien, l’Ancêtre, le Vieux Sage apparaît dans toutes les cultures, dans toutes les légendes, qu’elles soient d’hier ou d’aujourd’hui. Mentor dans la mythologie grecque ou Gandalf dans l’univers de Tolkien, l’Ancien est représenté comme une figure paternelle âgée, bonne, sage et bienveillante qui se sert de son pouvoir et de son expérience pour aider et guider ceux qui ont recours à lui.
Au sein du MKP, l’Ancien est le gardien des rites. Lors de l’AING, l’Ancien est dans une énergie de bienveillance et de sagesse, attentif au bien-être du staff et des initiés, soucieux que le déroulé d’un rite ou d’un processus soient en résonance et en concordance avec son intention. C’est lui, le Ritual Elder qui, avec le verseur d’eau, enrôle le Full Leader et ses co-leaders, officialise leur prise de fonction de Leadership. C’est aussi lui qui délivre le message des directions le dimanche, lors du cercle matinal ; ces directions et leur archétype grâce auxquels nous pouvons donner sens à ce que nous ressentons, à ce que nous vivons.
Me déclarer Ancien c’est admettre ma mortalité, c’est préparer mes directives anticipées, c’est songer à ma succession, au testament et c’est aussi vivre pleinement le moment présent, avoir la tête pleine de projets, être pleinement en service.
Toi qui me lis, quel âge as-tu ? Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait déclare l’adage. À partir de quel âge peut-on ressentir cette énergie d’Ancien. Celle qui m’invite à être réellement et pleinement qui je suis. Le MKP admet que, parfois, les 50 ans sonnent déjà l’heure des bilans. C’est l’âge charnière qui est retenu pour ouvrir le Cercle des Anciens à tout Nouveau Guerrier ayant atteint le demi-siècle.
Pour y adhérer, un protocole d’accueil est mis en place. Il suffit d’en faire la demande. Le répondant sous signé du cercle peut être atteint en tout temps.
AHO Pierre-André – Bison serein qui danse avec chamois libre.
Mentor qui es tu ?
Le mentoring est l’un des trois piliers de MKP avec les i-groups et le week-end d’initiation. Tout homme a été contacté, suivi, encouragé par un mentor désigné lors de l’AING. Cet homme et surtout ce rôle a tendance à disparaître après un certain temps, alors qu’il était présent dès les premiers pas dans l’aventure. Et toi, où est ton mentor ? et qu’est-ce que tu travailles avec lui ?
Mentor dans la mythologie… Dans l’Odyssée, Mentor est le précepteur de Télémaque, fils d'Ulysse. Il est un ami de longue date du roi Ulysse, qu'il assiste régulièrement de ses conseils. Lorsque Ulysse quitte son royaume pour participer à la guerre de Troie, il confie à Mentor l'éducation de son fils et la gestion de son patrimoine. Mentor devient donc le conseiller de Télémaque, qu'il guide dans ses choix.
Un privilège autant qu’un fardeau Mentorer est un privilège, car soutenir, servir et conseiller un homme est d’une richesse inestimable pour son propre chemin. En effet, les effets miroirs, les apprentissages permettent au mentor de voir ce qu’il a traversé et ce qu’il lui reste à parcourir. Si le risque de nourrir l’égo est bien présent, des gardes fou peuvent être mis en place pour co-construire une relation respectueuse en nommer les ombres de chacun et ses propres peurs et limites.
Le temps, l’énergie, la disponibilité totale pour l’autre, sans compter l’inconnue ou l’inconfort de ne pas savoir quoi faire ou quoi dire sont autant de fardeaux à porter. Un mentor a lui aussi besoin d’un mentor…
Un chemin qui se trace à deux Quand, pourquoi, comment vivre le mentora ? C’est à toi de le décider avec ton mentor. Chaque mentor a pris l’engagement de contacter 3 fois son mentee après l’AING. Et après ? et maintenant ? C’est à toi de décider quelle relation, quelle partie de ta vie, quelles ombres tu souhaites travailler. Et si tu es mentor, tu peux accepter, refuser ou négocier ton accompagnement… Mentorer c’est grandir, autant d’un côté que de l’autre…
Plus qu’un rôle, une mission accomplie Finalement, le rôle du mentor ne peut se résumer en quelques mots. Il est autant un compagnon, un guide, un coach, un relai, une oreille attentive ou des yeux extérieurs au service d’un autre homme..
« Mentorer c’est répondre à la mission de MKP ; changer le monde un homme à la fois » L’aventure continue…
Nicolas Liardon, Iguane chantant Sources et inspiration: Protocole AING et wikipédia
WE communautaire 2018 , témoignage
Je rencontre souvent des hommes et des femmes qui se questionnent sur le weekend communautaire et qui hésitent à venir avec leur famille ou leur conjoint(e). D’autre part, je remarque que nous communiquons rarement sur les évènements que nous avons organisés. C’est pourquoi je souhaite vous transmettre un rapide feedback sur ce magnifique weekend du 25 août dernier.
Nous étions 66, hommes, femmes et enfants à avoir fait le déplacement au Lac noir. Nombreux étaient ceux qui avaient franchi des frontières pour venir…qu’elles soient nationales ou linguistiques. Étaient conviés, les hommes et les femmes initié(e)s ainsi que leurs familles et ami(e)s.
Après un check-in, le cadre a été posé : ce weekend n’est pas un weekend de travail. L’intention est de passer tous ensemble un moment convivial dans le seul but de se rencontrer, de partager et nourrir ainsi, les liens fraternels à l’intérieur de notre communauté et celle des WW. Le thème du weekend était la rencontre du masculin et du féminin.
Ce thème a été le fil rouge qui a guidé le weekend depuis sa création jusque dans les activités proposées. En effet, cinq couples ont imaginé ce weekend et l’ont organisé en se partageant les tâches. Ce qui a permis d’alléger grandement le poids des responsabilités et de la charge de travail.
Samedi, les activités proposées, comme le cercle « inclusion et diversité » ont permis à chacun, enfants compris, de s’exprimer et se sentir intégré dans le groupe. Le « cercle du pardon » et le « cadeau », préparé par les hommes pour les femmes et les femmes pour les hommes ont donné lieu à des échanges à la fois profonds et joyeux. La soirée s’est terminée dans la danse.
Les enfants comme les adultes avaient le choix de participer ou non aux ateliers. Ils ont réalisé un superbe attrape-rêves en commun et profité pleinement du lieu.
Le dimanche matin a débuté par une hutte de sudation emmenée conjointement par un homme et une femme. Il s’est poursuivi par un brunch et nous avons terminé par une tarentelle avant de clore par un check out.
Pendant tout ce weekend, j’ai ressenti beaucoup de bienveillance, de respect et de tolérance les uns envers les autres, comme dans une grande famille. J’ai été touché par l’investissement de chacun dans sa co-création pour qu’il soit une réussite. Et je suis heureux de constater que de nouvelles personnes, femmes et hommes, se sont proposées pour l’organisation du prochain weekend. Bénédictions à eux. Je vous invite tous à tenter l’expérience l’année prochaine. Pascal Robert, co organisateur.